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Bon, sérieux, c’est quoi le problème des toubibs avec les chattes ?! Je vous avais déjà parlé de l’usage abusif de l’euphémisme régnant chez les sage-femmes pendant ma grossesse mais un nouvel épisode douloureux m’a confortée dans l’idée que le corps médical manque un peu de doigté (c’est le cas de le dire !) quand il s’agit d’ausculter nos parties intimes… Je ne sais pas si le même type d’incident arrive à la gent masculine, mais la frontière est vraiment mince entre manque de délicatesse et la violence génitale. Et cela me met hors de moi.

Pour vous résumer la situation sans trop entrer dans les détails intimes (vachement simple vu le thème !), j’avais rendez-vous aujourd’hui pour une échographie pelvienne, prescrite par mon médecin traitant pour tenter de trouver la cause de douleurs très vives qui me mettent à plat ces derniers temps. (pour vous donner une idée d’intensité, mon accouchement c’était du bonheur à côté des contractions que j’ai ressenties ces deux derniers mois) Mes souvenirs d’échographies dataient un peu mais je ne m’attendais pas du tout à la scène qui allait suivre… Au lieu de la traditionnelle petite gelée visqueuse étalée sur le ventre puis scannée avec un gentil bip bip, j’ai vu avec effroi la glaciale radiologue brandir une immense sonde, dont la ressemblance avec un charmant god étaient rendue encore plus frappante par la capote rebiquant à son extrémité. Sans explication aucune, la radiologue a procédé à son examen en deux minutes top chrono, menant sa besogne avec la douceur d’un sanglier en rut. Elle m’a complimenté sur mes « beaux ovaires » et mon « long utérus rétroversé » avant de me dire de me rhabiller et de sortir de la pièce avant que j’ai le temps de dire ouf. (ou de la traiter de connasse)

Je suis plutôt détendue avec les examens gynécologiques qui me tracassent beaucoup que les rendez-vous chez le dentiste. Même le défilé des médecins se penchant sur ma chatte pendant ma grossesse telles des fées sur le berceau d’une princesse ne m’a pas traumatisée. Mais aujourd’hui j’ai compris la réticence de certaines femmes à faire confiance au corps médical quand il s’agit de faire ausculter une partie aussi intime de leur anatomie. En plus de la douleur physique, déjà bien présente avant et décuplée par cet examen bien bourrin, j’ai véritablement la sensation d’avoir été traitée comme un bout de plastique.

Je n’avais absolument pas prévu de parler de cela ce soir et vous m’excuserez pour cet épisode aussi sympathique que ma célèbre diatribe sur les mycoses vaginales… Mais j’ai eu la sensation qu’il était important pour moi de pousser ce petit coup de gueule par ici ! Je reviens demain avec un article plein de féerie que je ne me sentais pas capable d’écrire en bouillonnant autant intérieurement.

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