Mon père, ce héros

Les dernières semaines ont été un peu apocalyptiques ce qui explique mon silence radio… Entre les gastros successives qui ont décimé mon nidouille, les semaines de 45h au travail et d’autres soucis plus personnels, j’ai frôlé le burn-out. Mais me voilà enfin de retour pour vous jouer un mauvais tour ! (#paietareferenceculturelle #attrapezlestous!)

Et je me sens enfin prête à vous parler d’un sujet qui a longtemps brisé mon petit cœur de fraîche maman. Je suis ici aujourd’hui pour vous parler de l’addiction de mon fils. Voilà, c’est assez difficile à avouer mais… Vadim est totalement daddy-holic. Ça dure maintenant depuis plusieurs mois et je ne pouvais pas garder le silence plus longtemps.

Au début, je trouvais ça mignon de voir Baby V. aussi proche de son papa… Je me disais même que cela signifiait que j’avais réussi à laisser sa place à Pierre, que c’était beau qu’ils aient cette relation privilégiée. Et puis, cette addiction s’est amplifiée. Pendant de longs mois éprouvants pour mon moral, Bibou versait des torrents de larmes de crocodile albinos quand son père le lâchait, même si j’étais dans la pièce. Et je ne vous raconte même pas sa fureur quand Pierre essayait de me le mettre dans les bras ! Pourtant, lorsque je le gardais toute seule, Vadim redevenait tout mignon comme par magie.

J’ai vraiment essayé de lutter contre la pensée que ce n’était pas naturel qu’il me rejette pour son père. Et puis, peu à peu, l’idée qu’il puisse préférer son papa a germé dans ma cervelle de piaf. Il faut dire que je n’ai pas vraiment été aidée par la stupeur des gens face à ce phénomène. Même en voulant m’aider, beaucoup n’ont fait que souligner à quel point cette situation était atypique, voir « anormale ». Je vous livre mon petit top 5 des réactions les plus blessantes. (désolée pour les maladroits qui se reconnaîtront, je vous aime quand même hein ! <3)

Notre situation est un peu atypique puisque je travaille à plein temps, alors que mon amoureux n’est qu’à mi-temps. C’était le cas avant la naissance de Vadim et nous étions plutôt pour le fait que l’un de nous ait plus de temps pour s’occuper de lui. Peu importe lequel de nous deux. Mais concrètement, nous passons quasiment autant de temps tous seuls avec Bibou. Les fins de matinées pour moi, les fins d’après-midis pour Pierre. Même si je dois avouer qu’il a un méga-bonus avec la journée « entre mecs » du samedi. Du coup, je suis toujours sidérée quand on me ressort, sous différentes facettes, un seul et même argument : on ne peut pas travailler et être maman. Enfin si, on peut, mais il y a forcément l’une des deux choses que l’on fait mal. Cette assertion me met dans une rage folle. Mais c’est un autre sujet, auquel je compte bien consacrer un article prochainement.

Bref, heureusement, peu à peu, cette addiction s’est estompée. Même si il y a des périodes où elle remonte en flèche… me faisant alors méditer les sages paroles de ma tata Françoise : « Avoir un enfant, c’est beaucoup d’amour. Mais aussi beaucoup de violence. » Hé ben ça y est, je crois que Vadim m’a fait mes premiers bleus à l’âme. Mais son immense sourire quand il me voit rentrer le soir est un baume assez puissant pour me retaper jusqu’aux prochains uppercuts.

Et chez vous, ça se passe comment ? Je suis la seule maman délaissée ou certaines parmi vous se reconnaissent dans cet article ? Il a d’autres papas kangourous dans la salle ???

Allez, je raccroche mes gants de boxe pour ce soir et vous retrouve très vite. (juré craché !)