Baby please, come back to me !

J’ai totalement délaissé ce blog depuis quelques temps… Et pour cause ! Il y a deux mois et des bananes, j’ai repris le travail et les journées ont défilé depuis à une vitesse complètement ahurissante.

Reprendre le boulot deux mois et demi après l’accouchement, c’est une grosse grosse épreuve. Je n’en menais pas large la veille de la reprise, l’idée de laisser Vadim autant d’heures d’affilée tous les jours me paraissait insupportable. À tel point que je me suis demandée si ils avaient bien coupé le cordon à la maternité. (il faut préciser que j’ai une énorme phobie de la séparation, qui n’aide pas du tout dans un moment pareil.)

Les débuts n’ont pas été simples. Je me souviens parfaitement du premier week-end après la reprise, attendu dans une effervescence proche de la veille de Noël. Je ne voulais plus lâcher Vadim, j’avais envie de savourer chaque seconde, comme si je ne l’avais pas vu pendant des années. Quand Pierre l’a embarqué le dimanche matin, pour aller jouer avec lui dans le salon et me laisser dormir, j’ai presque eu envie de lui arracher les yeux.

Sachant que notre appartement fait 70 m², cette réaction aurait été totalement disproportionnée.  Mais voilà, je me sentais comme un habitant des Royaumes du Nord séparé de son daemon. Encore maintenant, même si nous avons pris notre rythme peu à peu, il m’arrive de partir travailler la boule au ventre, maudissant le ciel de ne pas m’avoir fait naître kangourou. Ou opossum. Vous voyez l’idée quoi.

Au-delà du cafard accompagnant les séparations, une autre question se pose avec la reprise du travail : pourquoi il n’y a que 24 misérables heures dans une journée ? De kangourou, j’aimerais me transformer en Shiva, tellement je manque de temps pour tout faire. Une fois le travail terminé, et la demi-portion pouponnée… il reste peu de temps à consacrer à tout le reste. Une seule solution : ne pas se mettre la pression (comme si ça pouvait m’arriver… nonchalance quand tu me tiens !) et s’occuper de l’essentiel en priorité. Tant pis si l’appart’ n’étincelle pas de mille feux et si je n’ai plus le temps de me raser les jambes, je pourrais toujours faire passer ces négligences pour le résultat de mes convictions féministes.

L’avantage number one d’avoir un bébé : on revoit ses priorités, on fait du tri, on découvre encore de nouvelles choses sur soi-même. On va voir LE film qui nous fait envie, au lieu de se gaver de navets pour passer le temps. On aménage un peu de temps pour voir les personnes qui nous tiennent vraiment à cœur, au lieu de cumuler les soirées sans intérêt. Et on essaie de savourer les rares moments en amoureux qui se présentent…

Mais qu’importe le contexte, un seul et même sujet finit toujours par nous brûler les lèvres.

V

A

D

I

M

Syndrome de Stockholm quand tu nous tiens !

2 Comments

  • juju 10 juillet 2014 at 13 h 56 min

    Plein de pensées pour toi (souvent)

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    • mollyfraggle 19 septembre 2014 at 17 h 26 min

      Tout pareil ! 🙂 Il faut vraiment qu’on se revoit vite !

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