La poule aux œufs d’or…

 

COCORICÔÔÔÔÔ ! « La poule qui pond », c’est la petite maison d’édition jeunesse clermontoise qui fait le buzz en ce moment. Après en avoir entendu parler à plusieurs reprises, je suis allée feuilleter leurs livres en librairie et j’ai eu un gros coup de cœur pour leur travail, que je tenais à partager avec vous. Pour en savoir plus, j’ai rencontré Valentin, le créateur de cette maison d’édition, à l’Australian Coffee House. (souvenez-vous, c’est là que j’ai annoncé à ma sœur que j’étais enceinte...)

Autour d’un café, Valentin m’a parlé en toute simplicité de la naissance de sa maison d’édition et de ses projets pour l’avenir. Petit monstre du noir, ogre au cœur tendre, chapardeurs voleurs de chaussettes… un bel imaginaire est au cœur de chacun des projets sélectionnés par Valentin. Le petit dernier, un album très poétique de Fanny Fage illustrant quinze expressions de la langue française, apporte lui-aussi une belle part de rêve. Avec quatre jolis livres au compteur en à peine quelques mois, « La poule qui pond » fait une entrée sur les chapeaux de roue dans le monde de la littérature jeunesse.

La particularité de cette petite maison d’édition ? Pour chaque nouveau projet de livre, un financement participatif est lancé sur Ulule. Une démarche un peu particulière, qui va à l’inverse des méthodes d’édition traditionnelles, comme le souligne Valentin : « L’auto-financement est un révélateur sur le projet d’album, et permet de créer un lien particulier avec le public. C’est également un bon moyen de mûrir le projet, de l’affiner, en suivant parfois les conseils de certains contributeurs. » Certains éditeurs lui reprochent la facilité, trouvant que ce fonctionnement limite la prise de risque. Valentin ne voit pas les choses de cette manière : « On prend un grand risque en procédant de cette manière. On a un rôle de créateur de livre, dans le sens où le livre n’existe pas encore quand on le vend pour la première fois. Il faut avoir une confiance énorme dans les auteurs et les illustrateurs pour lancer ce type de projet ! »

Et des projets, la maison d’édition en a plein les poches ! Dédicaces, rencontres, goûter-lecture, ateliers de création de monstres, expositions… « La poule qui pond » et ses petits monstres sont sur tous les fronts ! Toujours sur le terrain,Valentin a compris qu’il fallait se démarquer, faire preuve d’originalité, pour continuer à exister. Après « Petit ogre veut un chien », un livre dont le texte est adapté aux enfants dyslexiques, la maison d’édition va publier prochainement un album « en braille et en texte pour tous » (je cite !), à découvrir du bout des doigts : « Histoires de monstres ». Un beau projet, que vous pouvez soutenir sur Ulule jusqu’au 20 décembre. Sur les conseils de contributeurs, Valentin a décidé d’ajouter un manuel de braille détaillé à la fin de l’album : « Lancer le projet sur Ulule nous a permis non seulement de recevoir cette idée, mais également de rencontrer des personnes compétentes pour réaliser ce manuel. C’est une vraie richesse de pouvoir affiner chaque album pendant un mois et demi, en partageant notre projet avec le public avant sa création. »

Si vous voulez rencontrer vous-aussi Valentin et ses petits monstres, rendez-vous place de Jaude à Clermont-Ferrand, du 11 au 14 décembre. Vous pourrez retrouver « La poule qui pond », « Le poisson soluble » et « Margot Edition », trois éditeurs jeunesse Auvergnats, dans le petit kiosque près de la statue Vercingétorix. L’occasion idéale pour faire le plein de jolis bouquins à glisser sous le sapin…

TROIS QUESTIONS IDIOTES (?) AVANT DE PARTIR :

Qui de l’oeuf ou de la poule est arrivé en premier ?Tous les articles
C’est le livre qui est venu en premier. Un jour, mon neveu m’a dit qu’il avait « un peu peur du noir mais pas beaucoup. » J’ai trouvé cette phrase géniale et je l’ai utilisée pour écrire un monologue pour une amie comédienne, qui cherchait un texte. La première ébauche du « Petit monstre du noir » était née ! J’ai envoyé le texte à plusieurs éditeurs sans succès, mais l’un d’eux m’a conseillé de tenter de l’auto-éditer, en lançant un financement participatif sur Ulule. J’ai tenté l’aventure et la machine s’est emballée !

Qu’est-ce qu’elle couve la poule en ce moment ?
Elle garde bien au chaud le projet d’album « Histoire de monstre », qui devrait voir le jour prochainement, une fois que le financement participatif sera terminé. On a également un beau projet à venir, avec l’auteur David Dumortier, un grand poète pour enfants, qui a été attaqué récemment à cause de son texte « Mehdi met du rouge à lèvres ». (au moment de la polémique autour du livre « Tous à poil »)

Question subsidiaire à la Fahrenheit 451 : si tu devais sauver UN SEUL livre, lequel choisirais-tu ?
« Bou et les trois zours », un livre édité par le Poisson soluble. Le texte est écrit dans un langage imaginaire, et produit un effet magique sur les enfants quand il est bien conté. Oser créer un album comme ça, c’est assez fort.

Je vous laisse méditer sur votre livre Fahrenheit à vous… et vous retrouve demain pour vous parler de mon album coup de cœur parmi les quatre oeufs d’or de « La poule qui pond ». Avec un petit jeu concours à la clé, parce que Noël approche et que je me sens une âme de grand barbu !

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