Le temps retrouvé

La semaine dernière, j’ai eu cinq jours de congés. Un avant-goût de vacances. J’avais prévu de faire des tonnes de choses à la maison, du ménage, d’écrire cinq articles ici, de coudre… Et puis finalement rien. J’ai juste savouré cette vraie pause et profité de mes deux hommes avant de passer une semaine sans eux.

Pour la première fois depuis des années, je suis allée au feu d’artifice. Vadim a eu un peu peur parce que le bruit était fort mais il a adoré tenir son petit lampion pour la retraite aux flambeaux. Il faisait moche mais on avait sorti les polaires, on a retrouvé des gens qu’on aimait, on était juste bien, posés tous ensemble, à guetter dans la nuit les premières fusées. En allumant l’ordinateur le lendemain, on a pris une grosse claque, comme toute la France. Le vendredi soir, Pierre sortait et je n’avais le cœur à rien. Alors, j’ai concocté un super apéro-cinéma à Vadim, pour me changer les idées. J’ai écouté Baloo me chanter pour la soixante-quatorzième fois qu’il en faut peu pour être heureux et j’ai eu envie de le croire.

Photographie de Roland Kotarski, qui a immortalisé le premier feu d’artifice de son filleul

Le week-end, le soleil était de la partie, nous donnant des envies d’océan. En attendant les vraies vacances, on a profité du beau temps pour aller se baigner dans l’Allier. On a choisi notre spot préféré et on a pu se tremper dans l’eau pour la première fois de l’année. Vadim s’est contenté de se mouiller les pieds et de jeter inlassablement des cailloux dans l’eau. Définition de l’extase pour un enfant de deux ans et demi.

Mais si les gosses avaient raison finalement ? Et si le bonheur c’était aussi simple que de tremper ses pieds pour la première fois dans la rivière, en entendant le chant des oiseaux et le bruit des cailloux heurtant la surface de l’eau ? Parfois, en voyant les fous rires de Vadim à la vue d’une mouche ou son émerveillement devant un papillon, j’ai envie de lui piquer sa place.

Le lundi, Pierre est parti pour une semaine de rando sur le chemin de Stevenson. J’ai profité au maximum de ma journée en tête à tête avec Vadim, qui devait partir le lendemain en vacances chez ses grand-parents. Avant de passer une semaine toute seule, j’avais besoin de prendre une grosse dose de ma bouille. On a lu, joué, fait des crêpes, admiré les cygnes et les canards du jardin Lecoq. C’était parfait. Just the two of us.

Pour la première fois depuis longtemps, j’ai fait une vraie pause. J’ai respecté le rythme de Vadim, ses envies, les miennes. J’ai oublié le boulot, le quotidien, les galères. Plus jeune, j’aurais sûrement eu l’impression de perdre mon temps en passant plusieurs jours aussi calmes. Mais la semaine dernière, j’ai savouré pleinement le bonheur de retrouver le temps perdu.

2 Comments

  • Roland Kotarski 22 juillet 2016 at 21 h 04 min

    Nous sentons la différence ,vive les vacances .Morgane est trop cool !

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    • mollyfraggle 22 juillet 2016 at 21 h 52 min

      Et encore, les vraies vacances démarrent demain soir !!! 🙂 Ce n’était qu’un avant-goût mais qu’est-ce que ça nous a fait du bien !

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