Plein la Bobine !


Après vous avoir emmenés du côté de la Haute Vienne avec la Marmaille, je reviens sur mes terres pour ce nouvel article « Rencontre du 3ème type »… En fait, c’est plutôt une deuxième rencontre, avec Sébastien Mauras, le tout jeune président du festival de films pour enfants « Plein la Bobine« . Lors de notre première rencontre il y a quelques années, j’étais stagiaire et lui bénévole au sein de ce même festival. Il était déjà très engagé pour ce festival et je ne suis pas étonnée qu’il soit devenu président de l’association, depuis maintenant 4 ans. (élu à 20 ans à peine, ça claque non ?!) On s’est recroisé par hasard et j’ai eu envie de profiter de cette belle occasion pour vous parler de ce festival qui me tient à coeur : je l’ai d’abord connu en tant que spectatrice (puisque j’ai grandi à La Bourboule), puis j’ai découvert ses coulisses durant mon tout premier stage… et dans quelques années, j’espère bien amener Vadim savourer des courts-métrage là-bas.

J’ai eu la chance que Sébastien prenne le temps de me dévoiler la saison de cette année, qui s’articule autour du thème des « mondes marins ». Moussaillons, pirates, monstres marins, voyage au grand large sont au programme ! Pour la première fois, un ciné-pataugeoire est proposé le mercredi 17 juin, au pôle aqualudique de La Bourboule. Une nouveauté qui a déjà séduit le public puisque la séance est complète avant même le début du festival. Comme chaque année, on retrouve une belle programmation de courts-métrages en compétition, avec des séances classées par tranche d’âge. (plus de 3 ans, plus de 7 ans et plus de 12 ans) Deux séances inédites sont à noter : « Sales mômes », une séance présentée notamment à l’ouverture du festival, qui met à l’honneur les petits garnements ; et « Grands enfants », une sélection de films qui ravira les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant, classée avec humour dans la catégorie « plus de 30 ans ». D’expérience, je sais que la programmation est de très belle qualité, je me souviens avoir vu de sacrées pépites dans ce festival. (une pensée émue pour le magnifique « Stand by me » qui me trotte encore dans la tête)

Mais comme me l’a rappelé Sébastien, « Plein la bobine » s’attache aussi à faire vivre de beaux moments de partage aux enfants et aux adultes, au-delà des films. De nombreux ateliers sont proposés aux enfants pour mieux comprendre le cinéma, dans tous ses aspects. (passage de la bobine au numérique, animation image par image avec des Lego, découverte du light painting…) Des pros viennent aussi partager leur expertise avec les petits, en leur faisant découvrir cette année le doublage et les effets spéciaux. Pour les plus petits (dès 3 ans), c’est un atelier de « théâtre d’ombres » qui permettra de retrouver l’origine du cinéma, à travers l’animation de marionnettes. Même si Vadim est encore trop petit pour les séances, je compte bien suivre les conseils de Sébastien et l’amener quand même faire un tour au casino de La Bourboule, pour flâner devant les différentes expositions d’artistes et faire une pause au coin des livres ou au coin des artistes. Et si vous avez un enfant de trois ans ou plus à me louer, je viens bien l’embarquer avec moi à l’une des séances de courts-métrages…

Bref, si vous habitez en Auvergne, je vous somme d’aller faire un tour à « Plein la Bobine » ! Le festival se déroule du 13 au 19 juin, à La Bourboule. (à 45 petites minutes de Clermont !) Si vous ne connaissez pas L.B., vous allez adorer (#mavillemabataille), c’est le nouveau L.A. ! Cerise sur le gâteau : la séance est à 4 euros pour les adultes et 3 euros pour les enfants ! Je vous conseille au moins une petite excursion sur la journée, avec une ou deux séances de courts-métrages et un pique-nique au parc Fenestre, le paradis des enfants ! (le jardin Lecoq peut aller se rhabiller)

Sébastien à accepter de se prêter au jeu des « 3 QUESTIONS POUR LA ROUTE », l’occasion de le découvrir un peu mieux.

Question « Retour vers le futur » : quel est ton premier souvenir de cinéma vraiment marquant ?
C’est difficile de trouver le premier film qui m’a marqué, il y en a eu tellement… Mais j’ai fait récemment une belle redécouverte, quand j’ai revu « Shining », projeté au cinéma « Les Ambiances », un soir. C’est un film que je connais par coeur mais je le voyais pour la première fois dans une salle de cinéma, et je suis sorti de la séance transformé. J’avais l’impression de le découvrir pour la première fois, ça a vraiment été une grosse claque en sortant. J’étais déjà convaincu de l’impact d’une projection sur grand écran, mais j’ai encore mieux compris l’importance de continuer à le faire. J’ai réalisé une fois de plus que c’est une expérience collective et intérieure à la fois, chaque spectateur a sa propre motivation, mais partage en même temps une expérience avec le reste de la salle.

Question « Cinéma Paradisio » : quel film rêverais-tu justement de projeter à Plein la bobine ?
J’aimerais beaucoup projeter « Qui veut la peau de Roger Rabbit », en bobine si possible ! Je pense que c’est un film qui ne vieillit pas, et qui peut vraiment amener avec lui plein de spectateurs, de tous les milieux et de tous les âges. Je suis très sensible à l’aspect social du cinéma, sa capacité à réunir des gens très différents, et je crois que ce film pourrait toucher le plus grand nombre et faire naître un vrai échange.

Question « L’immanquable » : quel est le film à ne pas rater dans la sélection de Plein la bobine de cette année ?
J’ai hâte de voir « All is lost », j’ai vu quelques extraits et je crois que c’est un film qui prend toute son ampleur sur grand écran. C’est un film avec Robert Redford, qui lutte pour sa survie, seul en pleine mer. C’est un peu « Gravity », mais dans l’eau. Il y a un seul personnage, très peu de dialogues, ça fait partie de cette famille de films qui fait réfléchir à la condition de l’homme dans un milieu qui n’est ps favorable. C’est vraiment l’un des films que j’attends avec impatience.

Merci à Sébastien pour cet échange.
Quand à vous, on se donne rendez-vous le week-end prochain à L.B. ? Je serai la grande blonde avec une chaussure noire…

© Sébastien MAURAS / Déborah GOMBAUD-SAINTONGE

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