Swimming cool

On l’a dit, répété, entendu à peu près un milliard de fois quand cette « effroyable vague de canicule » (merci les journalistes pas alarmistes du tout) a touché la France ces derniers temps : IL FAIT CHAUD. Ben ouais. Il fait chaud. C’est l’été quoi. Et dans quinze jours, je parie qu’on va tous se plaindre parce qu’il fait moche, pile quand on part en vacances. On est vraiment des ornithorynques hein ! (rapport à l’épisode de Père Castor sur le canard jamais content qui finit par devenir un ornithorynque ! #minuteculture) Je sais pas vous, mais moi quand il fait chaud, je n’ai qu’une envie : squatter toute la journée dans une église avec des Calypo au coca aller me coller le cul dans l’eau.

En Auvergne, on n’a pas trente-six options quand il s’agit de baignade. En fait on n’en a que deux :
– le divin paradis du chlore (alias la piscine)
– l’option un poil plus wild : chez nous, c’est un peu le paradis des lacs et des rivières… #luckyus
Voilà le moment où je dois vous confier un terrible secret de mère indigne : je n’ai amené Vadim à la piscine qu’une seule fois. (et oui, je confirme, il a bien dix-huit mois) J’avoue que quand il était tout petit, j’ai préféré éviter la piscine pour préserver sa peau d’Eczeman. Peu à peu, j’ai commencé à me dire qu’il FALLAIT que je l’amène à la piscine, un genre d’obligation morale. (surtout qu’il avait bien aimé tremper ses pieds dans l’océan l’été dernier) J’ai fini par sauter le pas il y a peu, ayant la chance que ma sœur accepte d’être de la partie. Parce que sans déconner, c’est la mission d’emmener un bébé à la piscine, non ? Je suis vraiment admirative devant les mamans qui font l’expédition toute seule, moi j’aurais été complètement dépassée. Bref, on n’était pas trop de deux pour se relayer pour préparer l’animal à la trempette. On a seulement rencontré un petit problème auquel je ne m’attendais pas : Baby V. a flippé. On a eu toutes les peines du monde pour lui faire tremper les orteils dans l’eau. Il était tétanisé. Peu à peu, j’ai réussi à le faire entrer dans l’eau avec moi mais impossible de lui arracher un sourire. Gros gros échec pour cette première virée aquatique… à tel point qu’on a ensuite bataillé pendant un bon mois pour que Vadim accepte de rentrer dans son bain.

Cette première tentative m’a un peu refroidie. Et en même temps, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il fallait renouveler l’expérience pour qu’il s’habitue et ne reste pas bloqué sur une première fois ratée. Mais vous savez comment c’est, le temps file à une vitesse ma brave dame ! Et nous voilà déjà en été. En pleine canicule même ! Y a plus d’saison, ah ça non, y a vraiment plus d’saison. Avec l’arrivée du soleil, nous allions enfin pouvoir tester notre deuxième option : la baignade en pleine nature. Pour notre premier essai, on est allé du côté de La Tour d’Auvergne, où se trouve un chouette plan d’eau labellisé « pavillon bleu ». Et c’est là que le petit miracle a eu lieu : Vadim s’est éclaté. Il n’a pas rechigné pour mettre ses pieds dans l’eau, puis s’asseoir et a passé une bonne demi-heure à jouer avec les cailloux cachés au fond de l’eau. Un vrai moment de bonheur.

Moi qui craignais qu’il soit effrayé par le sable, les cailloux, les herbes, les petites bêtes… ça a été tout l’inverse ! Il observait tout, jouait avec tout ce qui flottait dans l’eau, rigolait en voyant des enfants courir dans l’eau et l’éclabousser… Finalement, l’atmosphère de la piscine, qu’on pourrait croire plus sécurisante, l’a angoissé… alors qu’il adore se baigner au milieu de la pampa. On a renouvelé l’expérience mardi en allant faire trempette dans l’Allier et il ne voulait plus sortir de l’eau. (mais quand sa peau a commencé à tirer sur le violet, on l’a sorti de force)

Je dois avouer que moi aussi je préfère me baigner dans la nature. Vous avez dû finir par le comprendre, j’ai beau essayer d’être organisée, je zappe toujours un ou deux trucs (voir plus) et finis fatalement par devoir improviser. Et je trouve que la marge de manœuvre est beaucoup plus large pour une virée baignade au lac que pour une sortie piscine. Je me permets de vous donner quelques modestes conseils, qui ont sûrement l’air évidents pour les wonderparents, mais qui vous seront peut-être utiles si vous êtes aussi tête en l’air que moi :
– Amener de quoi grignoter, même si ce n’est pas l’heure. L’eau et le grand air, ça peut creuser… et on n’est jamais à l’abri d’être à la bourre pour le repas suivant, à force de traînasser les fesses dans l’eau. Le fameux « Déconne pas, il est 19 HEURES ?!!! » ça vous dit quelque chose ? (moi oui.)
– Prendre des habits de rechange pour votre progéniture et les mettre dans un sac étanche. Parce qu’il y a de fortes chances pour que les habits qu’il portait en arrivant finissent un peu trempés. Le chien du mec d’à côté qui vient s’ébrouer sur les fringues de ton môme pendant que tu te baignes, ça te dit quelque chose ? (moi oui !)
– Les couches qui s’enfilent toutes seules, c’est le top pour rhabiller votre petit gardon sans perdre patience après la baignade. (si il est assez gros vieux pour en porter) D’ailleurs, ça marche pour tous les cas de figures où vous devez changer un bébé à la one again. Par exemple, quand vous vous retrouvez à le changer sur un banc parce qu’il n’y a pas de table à langer dans le bar où vous prenez l’apéro… (dites-moi que ça vous dit quelque chose bordel, je me sens seule !)
– Mettre de la crème solaire à un bébé pressé de filer dans l’eau, ça peut être l’enfer. Je vous conseille les sprays de crème façon brume, prise de tête minimum garantie ! Et je peux vous dire qu’avec ma carnation d’ours polaire, j’en ai testé des crèmes solaires !
– Penser à prendre des petits jouets (seau, pelle, jouets de bain…) qui prendront une dimension épique en pleine nature. Le petit seau qui se remplit de sable et de têtards, ça vaut tous les épisodes de Man VS Wild aux yeux de votre progéniture. Effet wahou ga-ran-ti !

Et voilà, c’est tout. Je ne vous avais pas menti, je ne suis pas faite pour l’ultra-organisation. Je préfère assurer les bases et trouver quelques astuces pour pouvoir improviser le cœur léger pour le reste. Allez, je vous laisse, je vais me brumiser la tronche en rêvant de notre prochaine baignade… (dimanche peut-être?)

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