Shake your euphemism !

Aujourd’hui, j’ai eu droit à la fameuse « visite de fin de grossesse »… (celle dont mes sages-femmes parlaient en disant que je ne tiendrais pas jusque là, me conseillant presque de l’annuler direct.) Finalement, il semblerait que l’alien ne soit pas si pressé que ça d’atterrir.

Je profite de ce dernier examen qui m’a rafraîchi la mémoire pour mettre en garde toutes les femmes contre une tendance au recours abusif à l’euphémisme qui règne parmi les sages-femmes et gynécos. TOUTES celles que j’ai croisées durant ma grossesse, qu’elles soient libérales, qu’elles travaillent au CHU ou qu’il s’agisse d’étudiantes, ont utilisé la MÊME phrase avant de procéder à l’examen du col. Je vous la livre, afin que vous soyez averties de ce qui vous attend si un jour vous l’entendez résonner dans une salle de consultation…

Alors sérieusement, je ne sais pas d’où sort cette phrase, mais  imaginez la scène si on était aussi friand d’euphémisme dans la vie de tous les jours… Je vois bien un parfait inconnu, dans le bus, plongeant la main dans l’un de vos orifices en décrétant d’une voix chantante : « Je vais vous embêter un p’tit peu, hein! » Bref, pour éviter de m’étendre sur un sujet qui va encore répugner mon petit frère, je me contenterai d’un ultime avertissement : les filles, méfiez-vous de l’art oratoire des sages-femmes !

Pour en revenir à ma visite médicale du jour, tout va bien ! L’alien pionçait comme un loir pendant le monitoring, donc nous sommes restés près d’une heure au CHU, le temps que Môssieur daigne se réveiller et gigoter un peu. Il est toujours en pleine forme, quand il n’est pas en train de roupiller. Quand à mon fameux col, ma nonchalance fait une fois de plus ses preuves : il est plus détendu de jour en jour. Autre expression étrange de la sage-femme et de son élève après avoir constaté que le col était ouvert à deux doigts (coupe-faim, comme dirait ma maman) : « Il fait bonne impression ». C’est la première fois de ma vie que l’on me dit que mon col fait bonne impression, et que l’on me félicite parce qu’on peut y mettre deux doigts, c’est un peu une consécration !

Il ne nous reste plus qu’à attendre. Pour accélérer les choses, la sage-femme nous a conseillé deux méthodes. Marcher, marcher, marcher pour provoquer des contractions. Ou opter pour ce qu’elle a appelé la « méthode à l’italienne ». Je vous laisse deviner de quoi il s’agit… (décidément, quels chauds lapins ces Italiens !)

2 Comments

  • Couver quelque chose 17 octobre 2017 at 22 h 43 min

    […] c’est quoi le problème des toubibs avec les chattes ?! Je vous avais déjà parlé de l’usage abusif de l’euphémisme régnant chez les sage-femmes pendant ma grossesse mais un nouvel épisode douloureux m’a confortée dans l’idée que […]

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  • Pioneer – Couver quelque chose 17 octobre 2017 at 22 h 45 min

    […] c’est quoi le problème des toubibs avec les chattes ?! Je vous avais déjà parlé de l’usage abusif de l’euphémisme régnant chez les sage-femmes pendant ma grossesse mais un nouvel épisode douloureux m’a confortée dans l’idée que […]

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